Viree dans le nord
Ce WE, profitant du fait qu'il dure trois jours, nous avons decide de nous enfuir de Tokyo, direction les grandes etendues blanches du nord de l'ile. Armelle s'est chargee seule des reservations pendant mon voyage en France, jusqu'ici elle s'etait pas trop mal debrouillee, alors je lui fais confiance (on verra a la fin si j'ai eu raison).
Premiere etape de notre voyage : Oga, une ville de onsens a proximite de laquelle a lieu un matsuri. Nous partons a l'aube de Tokyo (notre train quitte la gare du meme nom un peu avant 8h) pour arriver a Akita a midi. De la, il nous faudra prendre un tortillard... ca fait long comme voyage !
Peu de choses a dire sur notre trajet en Shinkansen... alors je ne vais pas developper le sujet, mais je vous mets tout de meme quelques photos prises a la volee depuis le train.
Nous profitons de notre etape a Akita pour y reserver nos billets de train des jours a venir (nous avons un free-pass pour le voyage, mais il nous a semble preferable de reserver nos sieges, ce qui a beaucoup surpris les employes JR). 40mn supplementaires de train et nous arrivons a Hadachi ou un minibus de notre hotel nous attend pour nous mener jusque celui-ci, un grand ryokan dans la plus pure tradition japonaise. Armelle, qui revait d'y descendre depuis longtemps va vous en parler dans un autre message.
Nous avons un peu de temps a tuer avant d'aller au matsuri, nous en profitons pour aller jusqu'au port de Oga pour en ramener quelques cliches sympathiques.
Le clou de la journee est constitue par le Namahage matsuri, fete traditionnelle, religieuse (il y avait des pretres shinto qui ont fait une sorte de benediction au debut de la soiree) ou des hommes masques et habilles d'un costume de paille se melent a la foule en poussant des cris et en gesticulant. Le deroulement de la ceremonie est sequentiel, voici ce que nous avons vu (et retenu) :
- les hommes costumes descendent de la montagne. Ils ne sont pas encore masques et recoivent la benediction (?) des pretres. Apres celle-ci, ils mettent leurs masquent et remontent dans la montagne.
- ils reapparaissent ensuite sur une scene pour y faire du taiko (percussions japonaises), avant de se meler a la foule, en bousculant les gens et faisant peur aux petits, alors que les spectateurs essayent de leur arracher de la paille.
- deux d'entre eux realisent une danse devant un grand bucher, tres sympa (sauf que les cendres incandescentes du bucher ont laisse quelques traces (ou plutot des trous) sur le coupe-vent d'Armelle et mon sac photo... ils s'en remettront !
- l'ensemble de la troupe descend de la montagne avec les flambeaux et passent a nouveau dans la foule (apres un concert de Taiko qui sert surement d'interlude... mais c'etait tres sympa)
- les pretres lancent des haricots secs sur les gens... les ramasser doit surement porter bonheur ou apporter la prosperite, parce que ca a genere un sacre bordel !
- tirage au sort (on gagne un mochi geant fourre avec... de l'argent!): nous n'avons rien gagne !
- derniere apparition des namahague pour une seance photo (ca doit etre la partie modernisee de la fete traditionnelle) et un dernier concert de taiko, que nous n'avons pas regarde jusqu'au bout, il fallait prendre notre bus.
Pour le reste de la journee, je vous laisse voir le recit d'Armelle concernant notre passage dans le ryokan.
Le deuxieme jour, nous prenons la direction de Hirosaki pour y voir un yuki matsuri. Nous profitons d'une petite heure avant le depart de notre navette pour faire encore un tour dans Oga, petite bourgade qui doit vraisemblablement son developpement a 1.la presence de onsens 2.la bulle financiere qui a sevi il y a quelques annees car voir autant de gros hotels dans un coin aussi perdu est assez surprenant et le lieu montre tout de meme par endroits quelques signes d'abandon.
Trajet assez long ensuite en train (dans l'equivalent en France de ce qui serait un TER) pour rejoindre Hirosaki, qui nous permet d'apprecier la campagne enneige et peut-etre de mettre fin a l'existence de notre nouveau blog (voir autre post).
Hirosaki est reputee pour son chateau, tres populaire a la saison des sakuras car son grand parc en est rempli. En Aout se tient aussi un grand matsuri ou des chars avec de sortes de gigantesques lanternes sont promenees dans la ville (en concurrence directe avec celui d'Aomori... l'un s'appelle Neputa, l'autre Nebuta, mais je ne sais plus qui est qui et je n'ai pas envie de chercher !): on pense aller voir l'un de ceux-ci cet ete. Mais point de chars en fevrier, juste des lanternes sculptees dans la glace qui decorent le parc du chateau C'est surtout sympa le soir, alors nous faisons un petit tour dans la ville histoire de passer le temps
Peu de choses remarquables au cours de cette visite, en dehors de la neige bien presente. Pour ce qui est du matsuri en lui-meme, c'etait sympa, mais tout de meme moins impressionnant que ce que nous avons pu voir a Hokkaido l'annee derniere.
Au troisieme et dernier jour, nous rentrons sur Tokyo via Kakunodate. Retour express au chateau d'Hirosaki pour y photographier le volcan qui domine la ville... on a eu de la chance avec les nuages qui ont degage la montagne le temps de notre photo.
Pas mal de train encore aujourd'hui (2h+45minutes le matin, 3h15 le soir), entrecoupe d'une visite. Quelques photos encore prises dans et depuis le train, avec entre autres: deux japonais qui ont pris bien du plaisir en buvant leur bouteille de sake et un apercu de l'interieur des Shinkansen du reseau desservant le Nord (y compris de leurs toilettes... desole, mais je n'ai pas resiste).
Kakunodate est une ville que j'ai deja vue avec mes parents a la saison des cerisiers. A l'epoque, je m'etais dit que seule la passion irraisonnee qu'ont les japonais pour les cerisiers en fleurs (ainsi que son pittoresque quartier samurai) pouvait justifier la presence d'une gare Shinkansen dans une ville aussi petite et je ne pensais pas y retourner. Elle s'est malgre tout imposee a nous comme une etape logique dans cette troisieme journee qui aurait ete un peu vide autrement et sa visite fut bien agreable.
Un voyage bien agreable en conclusion, pour l'organisation duquel je remercie Armelle (meme si il a fallu mettre la main a la pate pour les derniers ajustements).